Théorie Polyvagale
Il existe, au cœur du système nerveux, un système, un peu comme une "sagesse ancienne".
Une forme d’intelligence silencieuse qui sait quoi faire quand tout s’effondre, quand le danger surgit, quand la vie bascule.
Cela s'appelle le système nerveux autonome, et elle en parle comme d’un compagnon invisible qui n’a jamais cessé de nous protéger.
Mais parfois, ce compagnon reste bloqué dans l’état du traumatisme. À force d’avoir fui, combattu ou figé, le corps ne retrouve plus la sortie. Il continue de réagir comme si le danger était encore là. Et c’est ici que les scénarios réparateurs entrent en jeu.
Quand la mémoire figée devient vivante.
Josse décrit un principe important : le cerveau ne peut pas distinguer un souvenir réimaginé d’une expérience réelle.
Lorsque le traumatisme s’impose comme une image fixe, une boucle, un éclat de réel trop intense, il faut redonner du mouvement au récit. Et l’hypnose, dit-elle, est l’une des voies les plus sûres pour y parvenir.
Elle invite le patient à remonter dans la scène traumatique, mais muni, cette fois, des ressources qu’il possède aujourd’hui : maturité, force, soutien, compréhension.
On ne revisite pas le passé en victime, mais en être humain plus vaste que ce qu’il a vécu.
Alors le scénario se transforme, se réélabore.
Il se réécrit à partir de capacités actuelles qui redonnent du pouvoir.
Le système polyvagal : trois portes d’entrée vers la sécurité.
S’appuyant sur Stephen Porges, Josse rappelle que notre système nerveux fonctionne comme un orchestre à trois voix :
• le système parasympathique ventral (engagement social : sécurité, lien, apaisement),
• le système sympathique (fuite ou combat),
• le parasympathique dorsal (figement, sidération).
Lorsque le trauma fige la personne dans l’une de ces réponses, le monde entier se déforme. Le corps devient l’écho d’une alarme qui ne s’arrête plus.
Le rôle du thérapeute est alors d’aider le patient à changer d’état physiologique, à revenir vers la branche ventrale, celle où le lien est possible.
Les scénarios réparateurs sont un passage.
Un corridor entre un état traumatique et un état sécure.
Réparer sans nier : la puissance de la réécriture.
Dans une séance d’hypnose, Josse guide le patient juste assez près du souvenir pour qu’il puisse l’observer, mais jamais au point d’être submergé.
Elle lui propose de revisiter l’histoire avec les atouts d’aujourd’hui : un adulte protecteur, un allié imaginaire, une force symbolique, un entourage bienveillant, un soi plus solide.
Le passé, ainsi, n’est plus une cage mais un terrain où l’on peut agir.
Ce n’est pas de la fiction : c’est un réancrage neurologique.
Les circuits de la peur se débranchent petit à petit.
Le corps retrouve de l’espace le cœur retrouve de la place.
Quand la scène traumatique perd son pouvoir.
À un moment de la séance, et c’est souvent imperceptible , le cerveau comprend qu’il n’est plus dans l’événement.
Le souvenir perd sa charge.
Il devient un épisode, et non pas une menace. La personne se redresse, respire plus profondément. Quelque chose se réorganise dans sa posture même.
Le système ventral reprend enfin a main.
Ce basculement est l’un des moments les plus lumineux du travail thérapeutique : le patient réalise enfin qu’il n’est plus prisonnier.
Le futur : une ressource encore sous-estimée.
Josse insiste : le scénario réparateur n’est pas seulement un travail sur le passé, c’est aussi une ouverture sur l’avenir.
Créer une image du futur, même minuscule, réactive le mouvement vital, c'est une projection, une intention, un premier pas.
Et le cerveau, à nouveau, retrouve sa capacité d’anticiper, la vie reprend.
Un corps qui se réaccorde.
Au fond, l’article d’Evelyne Josse nous dit ceci :
la guérison du trauma passe par la réorganisation de l’ensemble du système nerveux. Raconter autrement, revivre autrement, respirer autrement, s’imaginer autrement…
Et tout cela permet au corps de comprendre : “Ce n’est plus maintenant.”
Et lorsque le corps comprend, l’esprit suit.
Les scénarios réparateurs ne sont pas un exercice mental, mais sont des rencontres avec soi-même, des espaces où l’on se redécouvre capable d’agir, de sentir, d’exister, ils sont une main posée sur l’épaule du passé, une mise en mouvement du présent, une invitation à vivre de nouveau.
Lire l'article dans son intégralité...
Une forme d’intelligence silencieuse qui sait quoi faire quand tout s’effondre, quand le danger surgit, quand la vie bascule.
Cela s'appelle le système nerveux autonome, et elle en parle comme d’un compagnon invisible qui n’a jamais cessé de nous protéger.
Mais parfois, ce compagnon reste bloqué dans l’état du traumatisme. À force d’avoir fui, combattu ou figé, le corps ne retrouve plus la sortie. Il continue de réagir comme si le danger était encore là. Et c’est ici que les scénarios réparateurs entrent en jeu.
Quand la mémoire figée devient vivante.
Josse décrit un principe important : le cerveau ne peut pas distinguer un souvenir réimaginé d’une expérience réelle.
Lorsque le traumatisme s’impose comme une image fixe, une boucle, un éclat de réel trop intense, il faut redonner du mouvement au récit. Et l’hypnose, dit-elle, est l’une des voies les plus sûres pour y parvenir.
Elle invite le patient à remonter dans la scène traumatique, mais muni, cette fois, des ressources qu’il possède aujourd’hui : maturité, force, soutien, compréhension.
On ne revisite pas le passé en victime, mais en être humain plus vaste que ce qu’il a vécu.
Alors le scénario se transforme, se réélabore.
Il se réécrit à partir de capacités actuelles qui redonnent du pouvoir.
Le système polyvagal : trois portes d’entrée vers la sécurité.
S’appuyant sur Stephen Porges, Josse rappelle que notre système nerveux fonctionne comme un orchestre à trois voix :
• le système parasympathique ventral (engagement social : sécurité, lien, apaisement),
• le système sympathique (fuite ou combat),
• le parasympathique dorsal (figement, sidération).
Lorsque le trauma fige la personne dans l’une de ces réponses, le monde entier se déforme. Le corps devient l’écho d’une alarme qui ne s’arrête plus.
Le rôle du thérapeute est alors d’aider le patient à changer d’état physiologique, à revenir vers la branche ventrale, celle où le lien est possible.
Les scénarios réparateurs sont un passage.
Un corridor entre un état traumatique et un état sécure.
Réparer sans nier : la puissance de la réécriture.
Dans une séance d’hypnose, Josse guide le patient juste assez près du souvenir pour qu’il puisse l’observer, mais jamais au point d’être submergé.
Elle lui propose de revisiter l’histoire avec les atouts d’aujourd’hui : un adulte protecteur, un allié imaginaire, une force symbolique, un entourage bienveillant, un soi plus solide.
Le passé, ainsi, n’est plus une cage mais un terrain où l’on peut agir.
Ce n’est pas de la fiction : c’est un réancrage neurologique.
Les circuits de la peur se débranchent petit à petit.
Le corps retrouve de l’espace le cœur retrouve de la place.
Quand la scène traumatique perd son pouvoir.
À un moment de la séance, et c’est souvent imperceptible , le cerveau comprend qu’il n’est plus dans l’événement.
Le souvenir perd sa charge.
Il devient un épisode, et non pas une menace. La personne se redresse, respire plus profondément. Quelque chose se réorganise dans sa posture même.
Le système ventral reprend enfin a main.
Ce basculement est l’un des moments les plus lumineux du travail thérapeutique : le patient réalise enfin qu’il n’est plus prisonnier.
Le futur : une ressource encore sous-estimée.
Josse insiste : le scénario réparateur n’est pas seulement un travail sur le passé, c’est aussi une ouverture sur l’avenir.
Créer une image du futur, même minuscule, réactive le mouvement vital, c'est une projection, une intention, un premier pas.
Et le cerveau, à nouveau, retrouve sa capacité d’anticiper, la vie reprend.
Un corps qui se réaccorde.
Au fond, l’article d’Evelyne Josse nous dit ceci :
la guérison du trauma passe par la réorganisation de l’ensemble du système nerveux. Raconter autrement, revivre autrement, respirer autrement, s’imaginer autrement…
Et tout cela permet au corps de comprendre : “Ce n’est plus maintenant.”
Et lorsque le corps comprend, l’esprit suit.
Les scénarios réparateurs ne sont pas un exercice mental, mais sont des rencontres avec soi-même, des espaces où l’on se redécouvre capable d’agir, de sentir, d’exister, ils sont une main posée sur l’épaule du passé, une mise en mouvement du présent, une invitation à vivre de nouveau.
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En 2025, j'ai eu le privilège de participer à l'écriture dans un ouvrage collectif qui fera date: Le Grand Livre des scripts hypnotiques: Pour une pratique clinique éthique, efficace et rigoureuse, ouvrage dans lequel j'expose en pratique un cas clinique montrant cette théorie polyvagale, par l'intermédiaire du DAP (Désensibilisation par les Approches Paradoxales) et du GPC (Gross Pain Control). https://amzn.to/48IU1t0